Demain, 9h50, on claque la porte de la maison avec, le sac de couchage, le maillot de bain, les lunettes de soleil et la carte bleue. OUAIS. On entasse le tout dans la 205 et on part On The Road à quatre pour de nouvelles aventures au pays des spanichs et des bungalows quatre places, à côté de Port Aventura et de la Plage. Si Si Senor (pas trouvé le tilde)  ! Vamos  !
Une bande de jeunes qui veut jouer aux plus grands.
Bières et sable, entre Asie et Polynésie. Quelque part entre 135/km et 100m de haut.
Putain quand on y pense, pon pone la musica et autres souvenirs.
On râle, on conduit, on est efficace. On rit beaucoup mais, surtout. On parle.

Et ça. Sable, paroles, baignade, vitesse et essence. Ça suffit. Amplement.

Tu sais, ton idée de scénario sur le retour du Christ et son effarement devant l'évolution des hommes, ça me plaît.
J'y repensais et je me disait que le plus intéressant serait de représenter Jésus tel qu'une athée comme moi peut le réinventer.

Cet être est plus proche de l'animal que de l'homme. Mode homme des cavernes, une peau d'ours sur le dos, les bourses à l'air et les cheveux longs et noirs. Noire, sa barbe également. Une barbe tellement présente que  de son visage, on ne voit qu'un nez fin et deux grands yeux vert. Vert transparent, eau de rivière.
L'homme marche d'une manière peu assurée et a cette particularité qui lui donne un air candide : une attention extrême pour tout ce qui l'entoure. Il passe des heures à observer l'écorce d'un arbre ou la teinture du ciel : un illuminé.

Tu le vois marcher, ce mec, ce Nicolas Hulot version Famille Pierrafeu ? Il crache et sa bave rend la vue aux aveugles. Comme quoi.
C'est une vielle rengaine.
Comme un manège qui nous aurait trop plut et qu'on ne pourrait s'empêcher de refaire. Le plaisir en moins.
Le pompon oublié, lui aussi.
Ou plutôt, omniprésent.
Un pompon sous forme de diplôme, une carotte qui nous pousse à continuer.
Sans le plaisir, bien sûr.
La pluie en plus, aussi. Tant qu'a faire.


Et je tuerais pour un snickers.

D'un geste calculé, avec une finesse méticuleuse, je referme mon imperméable. Lissés, mes cheveux craignent l'humidité. J'ai plusieurs tours dans mon sac. Une multitudes d'envies et d'obsessions, un manège toujours en rotation, des dents prêtes à tout. On ne me craint pas, on admire mon parapluie, lorgne mes pieds. Une perfection indétrônable, une classe qui force le respect. Je vis au XXIII° siècle, loin devant vous. Je sais marcher sur l'eau et courir à reculons. Mes organes noirs de pollution, je rejette de la suie et respire à même les orties. Je ne connaît que la chienlit, l'ordre en désordre et la saleté nette. Mes pieds sont les seuls rescapés. Réduit à la taille d'un ongle, mon cerveau m'a lâché depuis longtemps, l'instinct et l'intuition, innés et beautés, me guident sur le clavier.                       mon dieu c'que c'est beau!

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