Il ne peut s'empêcher
d'admirer Louisa.
Il la désire.
Ses yeux rieurs et ses
pommettes caressées par le vent tiède en ce soir de printemps.
Son sourire candide
plissant ses lèvres rose avec délice.
Sa jupe un peu trop
courte, laissant imaginer son intimité la plus intime.
Et ses cheveux,
lâchés, se balançant d'épaule en épaule, suivant le rythme de sa démarche
néanmoins langoureuse.
Il met le contact et la suit , feignant d'être déboussolé, égaré. Il baisse le carreau une fois arrivée à sa hauteur et demande son chemin, avec sa voix la plus douce. Nullement étonnée, elle lui indique la route demandée avec une gentille politesse.
Il lui propose de
monter, pour la remercier. Pourquoi ne pas la ramener à son domicile ? Le
soleil est bien bas dans le ciel, à tout moments il fera nuit et ce n'est pas
prudent de laisser une si jolie fille toute seule à cette heure-ci.
Naïve et confiante, la
jeune fille de neuf ans tout juste monte en remerciant le bon monsieur au
ventre rebondit et aux idées bien perverties.