Il ne peut s'empêcher d'admirer Louisa.
Il la désire.


Ses yeux rieurs et ses pommettes caressées par le vent tiède en ce soir de printemps. 
Son sourire candide plissant ses lèvres rose avec délice.
Sa jupe un peu trop courte, laissant imaginer son intimité la plus intime.
Et ses cheveux, lâchés, se balançant d'épaule en épaule, suivant le rythme de sa démarche néanmoins langoureuse.


Il met le contact et la suit , feignant d'être déboussolé, égaré. Il baisse le carreau une fois arrivée à sa hauteur et demande son chemin, avec sa voix la plus douce. Nullement étonnée, elle lui indique la route demandée avec une gentille politesse.


Il lui propose de monter, pour la remercier. Pourquoi ne pas la ramener à son domicile ? Le soleil est bien bas dans le ciel, à tout moments il fera nuit et ce n'est pas prudent de laisser une si jolie fille toute seule à cette heure-ci.
Naïve et confiante, la jeune fille de neuf ans tout juste monte en remerciant le bon monsieur au ventre rebondit et aux idées bien perverties.

 



Il en fera son dîner.

Vous devriez regarder Into The Wild. Vraiment. Et écouter Laura Marling le plus souvent possible. Aussi.

Aujourd'hui j'ai mis un jeans bien coupé, je l'ai rentré dans mes bottes qui claquent. J'ai mis une veste beige et il manquait un foulard chocolat. Mon sac était noir. Je me suis sentie comme une pâle copie de toutes ces minettes qui dandinent du cul en chantant Rihanna.
Tristesse.


Un groupe posé autour d'une minuscule table, ronde, bien vernie. Des pâtes et de la vodka. Cliché.
100 jours avant le bac, pour nous, c'est fiesta. Grande salle, DJ (woohoo), alcool, élèves et profs. BAM. Des déchets partout, des camarades de classe complètement secs et des profs qui parlent de weed Hollandaise. Des mains baladeuses, des couples partout, des histoires à deux balles. OUAIS. Le retour à pieds, vacillante, le pouce levé. Ou comment faire jouer son charme et gagner du fric. Mais non, hier à 4h du mat' c'était déjà jour férié, congé donc. AHAHAH. Et puis c'est une nana qui nous a pris en stop.

Je rentre dépouillée, le cerveau en vrac, le foie décroché. Il me scotche son gosse dans les bras et pose un biberon sur la table. Les gens sont inconscients.

TIME'S OUT !

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